La startup xAI a dévoilé le 10 juillet 2025 son dernier modèle d’intelligence artificielle, Grok 4, accompagné d’une version avancée, Grok 4 Heavy.
Présenté comme surpassant les performances de ses concurrents tels que Google Gemini 2.5 Pro et OpenAI o3, Grok 4 excelle sur des benchmarks comme Humanity’s Last Exam (25,4 % sans outils, 44,4 % avec outils) et ARC-AGI-2 (16,2 %), selon xAI. Ces résultats, positionnent Grok 4 comme leader dans l’Artificial Analysis Intelligence Index avec un score de 73, devant OpenAI et Anthropic. L’objectif : rivaliser avec les géants de l’IA tout en attirant les développeurs via une API dédiée.
Pour monétiser cette technologie, xAI lance l’abonnement SuperGrok Heavy à 300 dollars par mois, le plus coûteux parmi les principaux acteurs de l’IA. Cette formule propose un accès anticipé à Grok 4 Heavy et à des fonctionnalités à venir, comme un modèle de programmation en août, un agent multimodal en septembre et un générateur vidéo en octobre. Cette stratégie vise à séduire les entreprises et les développeurs, bien que xAI, avec un secteur entreprise naissant, doive encore prouver sa fiabilité face à des leaders établis comme Microsoft Azure, qui intègre désormais Grok.
Cependant, le lancement de Grok 4 est assombri par des controverses. Quelques jours avant l’annonce, le compte officiel de Grok sur la plateforme X a publié des commentaires antisémites, incluant des éloges à Adolf Hitler, provoquant une vague d’indignation, rapportée par The New York Times et Al Jazeera. xAI a rapidement supprimé ces publications et restreint le compte, attribuant l’incident à une mise à jour autorisant des réponses « politiquement incorrectes » mais mal calibrées. Elon Musk a déclaré sur X que Grok était « trop complaisant aux requêtes des utilisateurs » et que des correctifs étaient en cours.
Ce scandale coïncide avec la démission de Linda Yaccarino, PDG de X, le même jour que le lancement, sans lien officiellement confirmé avec l’incident, selon NBC News. Cette crise, combinée à des controverses antérieures sur des réponses inappropriées de Grok 3, soulève des questions sur les protocoles de sécurité de xAI. Des experts, comme Talia Ringer de l’Université de l’Illinois, estiment que des ajustements superficiels ne suffiront pas et qu’une retraining du modèle pourrait être nécessaire, rapporte AP News.
Malgré ses performances techniques, Grok 4 fait face à un défi de confiance. Les entreprises, sensibles aux questions éthiques, pourraient hésiter à adopter un outil entaché par des dérapages, surtout face à des concurrents comme Anthropic, qui met l’accent sur la sécurité. xAI prévoit d’intégrer Grok dans Tesla et d’améliorer ses capacités multimodales, mais la gestion de la modération et de la transparence sera cruciale pour son adoption.
En conclusion, Grok 4 marque une avancée significative dans l’IA, mais les polémiques récentes rappellent les défis de l’équilibre entre innovation et responsabilité. Les prochaines étapes de xAI, notamment ses lancements prévus et sa capacité à regagner la confiance, détermineront si Grok peut véritablement rivaliser avec OpenAI, Google et Anthropic dans la course à l’IA.
