
Le 2 novembre 2025, Dominik Reichl a publié KeePass 2.60, une version stable qui boucle six mois de développement sans tambour ni trompette. Pas de révolution, mais une pluie de petits ajustements qui font la différence quand on passe ses journées à jongler entre mots de passe, TOTP et imports de navigateurs. Téléchargeable en deux clics sur keepass.info (3 Mo pour le portable, MSI pour les flemmards), l’upgrade se fait en écrasant l’ancien dossier ,zéro reinstallation, zéro drame.
Ce qui change vraiment, on le remarque tout d’abord dans la recherche : cochez « Inclure les chemins de groupes » dans la barre rapide et tapez par exemple « factures/2025 » pour tomber pile sur le bon dossier. Deux nouvelles colonnes (« Chemin du groupe » et « Nom du groupe ») s’ajoutent d’un clic droit, parfait pour les bases qui comptent 2 000 entrées. Ctrl+A sélectionne tout, Suppr efface en masse, et le presse-papiers affiche désormais les secondes restantes avant vidage, fini donc le stress des « encore 3… 2… ». Les Frenchies sous Windows 11 24H2 et clavier AZERTY neuf reçoivent un pop-up sympa : « Attention, Ctrl+Alt+A tape un “æ” désormais, changez le raccourci global ici ».
Côté import, Firefox 143 et Bitwarden parlent enfin le même langage : les CSV du renard se chargent sans plugin, et les secrets TOTP en Base32 passent direct en générateur de codes. Les timestamps Unix en millisecondes sont reconnus, les placeholders gagnent un lien vers l’aide, et une ribambelle de bugs (auto-complete qui ghostait, focus perdu, fuites mémoire sur les icônes personnalisées) ont été écrasés. Accessibilité en prime : la barre de countdown lit les secondes à voix haute pour les lecteurs d’écran.
KeePass reste fidèle à sa philosophie : 100 % local, zéro cloud, plugins à gogo. Mais la communauté regarde déjà vers KeePassXC, qui gère nativement les passkeys FIDO2 et les extensions navigateur sans bidouillage. Dominik attend que le protocole Credential Exchange Format sorte de draft avant d’embarquer les passkeys – sage, mais un peu frustrant en 2025 où même les banques poussent le sans-mot-de-passe.
En pratique, si votre base tourne sous Windows et que vous adorez les plugins (WebAutoType, KeeAnywhere pour le cloud chiffré), restez sur 2.60. Si vous alternez Linux, macOS et mobile, KeePassXC reste le couteau suisse moderne. Quoi qu’il en soit, mettez à jour : c’est gratuit, open-source, et ça prend trente secondes.
Vous utilisez encore le gestionnaire du navigateur ? Dites-moi en commentaire quel outil vous sauve la vie et pourquoi KeePass (ou un autre) a votre cœur.
