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WWE 2K25 | Une expérience solide et améliorée, mais non exempte de défauts.

Sorti le 14 mars 2025, WWE 2K25 s’inscrit dans la lignée des efforts de Visual Concepts et 2K pour redorer le blason de la série après le fiasco de WWE 2K20. Disponible sur PlayStation 4PlayStation 5Xbox OneXbox Series X|S et PC, ce nouvel opus capitalise sur les bases solides posées par WWE 2K24, tout en introduisant des nouveautés comme le mode The Island et des matchs intergenres. Cependant, malgré beaucoups d’améliorations dans le gameplay et la présentation, l’accent mis sur les microtransactions dans certains modes entache l’expérience globale. 

Un roster colossal et varié

WWE 2K25 propose le roster le plus étoffé de l’histoire de la série, avec plus de 300 superstars jouables, couvrant les époques et les styles. Les fans y retrouveront des stars actuelles comme Roman ReignsCody RhodesRhea Ripley et Becky Lynch, ainsi que des légendes telles que The RockStone Cold Steve AustinThe Undertaker et Hulk Hogan. Les talents émergents de NXT, comme Bron Breakker, et des figures moins connues, comme Bull Nakano, ajoutent de la profondeur. Une particularité appréciable est l’inclusion de multiples versions de certains catcheurs, reflétant différentes phases de leur carrière (par exemple, The Rock de 1997 face à sa version contemporaine). Ce choix renforce le coté nostalgie et la personnalisation, bien que certains critiquent l’occupation de places par ces variantes.

Le mode création reste un pilier, permettant de concevoir des superstars, des arènes et des scénarios avec une liberté impressionnante. Cependant, des limitations persistent, notamment dans la personnalisation des arènes, qui manque d’options pour les créateurs exigeants. Malgré cela, le roster et les outils de création garantissent une rejouabilité conséquente pour les fans souhaitant recréer des matchs historiques ou imaginer des affrontements inédits.

Gameplay : un mélange de raffinement et de pas en arrière

Le gameplay de WWE 2K25 repose sur les fondations robustes de WWE 2K24, avec des combats fluides et des sensations percutantes. Les animations, plus lisses, et l’ajout de détails comme les bleus et le sang sur le ring renforcent l’immersion. Parmi les nouveautés, le retour du Chain Wrestling introduit des mini-jeux où les joueurs doivent trouver le “point idéal” avec le stick analogique pour enchaîner des prises techniques. Si ce système ajoute du réalisme, il peut dérouter les novices, car il détourne l’attention de l’action visuelle. L’ajout des matchs intergenres, une première dans la série, reflète les pratiques des promotions indépendantes et offre des possibilités narratives intéressantes.

D’autres ajouts, comme la possibilité d’attaquer depuis les barrières ou le style de combat Giant (qui confère une “armure” temporaire aux catcheurs imposants), enrichissent les options tactiques. Cependant, des retraits surprenants, comme la suppression du blocage, réduisent la diversité des mécaniques défensives. De plus, le système de Trading Blows, qui simule des échanges de coups, s’active parfois trop tôt, nuisant au rythme des matchs. Enfin, des bugs occasionnels, comme des collisions mal gérées dans les matchs à plusieurs, et un ciblage perfectible rappellent que la série n’a pas encore atteint la perfection.

Le Performance Center, un mode d’entraînement, brille par son approche pédagogique, rendant le jeu accessible aux nouveaux venus grâce à un tutoriel clair et engageant. Avec un équilibre entre accessibilité arcade et profondeur simulation, WWE 2K25 offre une expérience de combat convaincante, bien que perfectible.

Modes de jeu : une richesse ternie par The Island

WWE 2K25 regorge de modes pour satisfaire tous les profils de joueurs, mais leur qualité varie.

showcase the bloudline
  • Showcase : The Bloodline
    Centré sur la dynastie Anoa’i (incluant Roman Reigns, The Rock et Rikishi), ce mode narratif, narré par Paul Heyman, permet de revivre des matchs emblématiques, de modifier leurs résultats ou d’imaginer des confrontations fictives. Les cinématiques et archives renforcent l’immersion, mais le floutage de certains visages, probablement pour des raisons de droits, peut gêner. Malgré des objectifs parfois frustrants (notamment des chronomètres trop courts), le mode est un hommage réussi à l’héritage de la famille Anoa’i.
  • MyRise
    Ce mode scénarisé suit l’ascension d’un catcheur créé par le joueur, de NXT à la WWE. L’histoire, bien que simpliste, séduit par ses dialogues humoristiques et ses clins d’œil aux rivalités réelles (comme celle de CM Punk avec AEW). Les multiples embranchements narratifs encouragent la rejouabilité, mais la fin abrupte de certaines intrigues laisse un goût d’inachevé.
  • MyGM
    Amélioré avec un mode en ligne jusqu’à quatre joueurs et des événements inter-marques, MyGM permet de gérer un show WWE. Les ceintures officielles et les tournois (comme King of the Ring) ajoutent du réalisme, mais le mode reste limité par rapport à son potentiel.
  • Universe
    Ce bac à sable narratif bénéficie du retour des promos, renforçant l’immersion dans la création de storylines. Les matchs générés par l’IA sont plus crédibles, mais le mode manque d’évolutions significatives par rapport à WWE 2K24.
  • The Island
    Inspiré du mode The City de NBA 2K, The Island est un hub en ligne exclusif aux consoles next-gen (PS5, Xbox Series X|S), où les joueurs explorent un parc à thème WWE, participent à des quêtes et affrontent d’autres joueurs. Malheureusement, ce mode est unanimement critiqué pour son vide créatif et son modèle économique agressif. Les microtransactions, permettant d’acheter des cosmétiques ou des améliorations de stats, favorisent un système pay-to-win qui désavantage les joueurs refusant de dépenser. Avec des quêtes répétitives et une présentation statique (dialogues textuels sur images fixes), The Island déçoit, d’autant plus que son absence sur PC frustre les joueurs Steam.
  • MyFaction
    Ce mode de collection de cartes, bien que divertissant pour certains grâce à ses défis solo, souffre également de microtransactions coûteuses pour débloquer des variantes de catcheurs. Les Persona Cards exclusives à MyFaction limitent l’accès à certains contenus dans d’autres modes, ce qui agace les joueurs préférant éviter les dépenses.

Graphismes et présentation : un rendu inégal

Visuellement, WWE 2K25 impressionne avec des modèles de catcheurs détaillés, des effets réalistes (sueur, bleus, sang) et une caméra en troisième personne qui dynamise les entrées et les combats en coulisses. Les arènes, mises à jour pour refléter RAW sur Netflix et SmackDown, renforcent l’authenticité. Cependant, la qualité des modèles varie : si des stars comme Jacob Fatu sont saisissantes, d’autres, comme Bayley, restent au-dessous des attentes. Les foules, souvent répétitives, et l’absence de HDR sur certaines plateformes nuisent à l’immersion. Des bugs visuels, comme des cheveux figés ou des catcheurs coincés, persistent, bien que moins fréquents que par le passé.

Côté sonore, les commentateurs s’intègrent bien sans être intrusifs, mais les doublages dans MyRise manquent de naturel, rompant parfois l’immersion. La musique d’entrée, parfois générique, ne rend pas toujours justice à l’ambiance des shows WWE.

Performance et accessibilité

Sur consoles next-gen et PC, WWE 2K25 a des performances stables, avec 60 FPS sur Steam Deck et des temps de chargement rapides. Toutefois, le jeu sur PC, basé sur la version old-gen, souffre de l’absence de The Island et de limitations techniques, comme des cinématiques bloquées à 30 FPS. Les serveurs en ligne restent instables, avec des latences frustrantes dans les matchs multijoueurs. L’interface utilisateur, simple et intuitive, facilite la navigation, mais l’absence d’options d’accessibilité (comme l’inversion de l’axe Y dans The Island) est regrettable.

Le Verdict

Gameplay - 8.5
Contenu/Modes - 7.5
Graphismes/Présentation - 8
Son/Ambiance - 7.5
Rejouabilité - 8.5
Accessibilité/Technique - 7.5
Rapport qualité-prix - 7

7.8

Score Final

WWE 2K25 est un titre solide qui consolide les acquis de WWE 2K24 avec un gameplay affiné, un roster monumental et des modes narratifs engageants comme Showcase et MyRise. Les ajouts comme les matchs intergenres et le retour du Chain Wrestling enrichissent l’expérience, tandis que la présentation visuelle, malgré quelques failles, capture l’essence du spectacle WWE. Cependant, le mode The Island et les microtransactions envahissantes de MyFaction ternissent le tableau, transformant des modes prometteurs en pièges à dépenses. Les bugs persistants et l’absence d’évolutions majeures dans Universe ou MyGM rappellent que la série peine à se réinventer pleinement. Pour les fans de catch et les habitués de la série, WWE 2K25 propose des heures de divertissement, surtout si l’on ignore The Island. Cependant, à 70 € (ou plus pour les éditions spéciales), les joueurs occasionnels ou ceux rebutés par les microtransactions pourraient attendre une baisse de prix, d’autant que le jeu ne révolutionne pas la formule par rapport à son prédécesseur. Visual Concepts prouve une fois de plus son savoir-faire, mais l’ombre des pratiques monétisantes de 2K risque de freiner l’enthousiasme, à l’image d’un heel turn malvenu avant WrestleMania.

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