
OpenAI cherche à démocratiser son outil de recherche avancée, Deep Research, en le rendant accessible aux utilisateurs gratuits de ChatGPT. Mais, comme souvent, il y a un petit hic : cette version gratuite a ses limites. On fait le point sur cette nouveauté, ses fonctionnalités, ses contraintes et comment elle se positionne face à la concurrence.
Deep Research, c’est quoi?
Lancé en février 2025, Deep Research est un outil d’intelligence artificielle conçu pour aller plus loin que les simples réponses conversationnelles des chatbots classiques. Il permet de réaliser des recherches complexes et autonomes sur le web, en compilant des informations provenant de multiples sources pour produire des rapports détaillés, souvent accompagnés de citations. L’outil est utilisé souvent pour comparer des produits, analyser un marché ou explorer un sujet pointu et pour avoir en général des réponses approfondies. Selon OpenAI, il peut accomplir en quelques minutes des tâches qui prendraient des heures à un humain.
Jusqu’à récemment, cet outil était réservé aux abonnés payants (Plus, Pro, Team, Enterprise). Mais depuis le 24 avril 2025, OpenAI a annoncé que même les utilisateurs gratuits peuvent désormais en profiter, via une version allégée.
Une version légère pour les utilisateurs gratuits
La version gratuite ou légère de Deep Research repose sur le modèle o4-mini d’OpenAI, optimisé pour être rapide et économique tout en restant “presque aussi intelligent” que la version premium, selon l’entreprise. Concrètement, elle permet de réaliser jusqu’à 5 recherches par mois, mais les réponses sont plus courtes que celles de la version complète, qui s’appuie sur le modèle o3, plus puissant. OpenAI assure toutefois que la qualité et la profondeur des informations restent au rendez-vous.
Pour utiliser Deep Research, rien de compliqué : il suffit de sélectionner l’option “Deep Research” dans l’interface de ChatGPT et de taper sa requête. Les utilisateurs peuvent même uploader des fichiers (PDF, tableurs) pour enrichir le contexte de leur demande. OpenAI prévoit d’ajouter des fonctionnalités comme des visualisations de données ou des graphiques dans de futures mises à jour, ce qui pourrait rendre les rapports encore plus lisibles.
Les limites pour les utilisateurs payants
Les abonnés payants ne sont pas en reste, mais eux aussi doivent jongler avec des quotas. Voici un aperçu des limites actuelles, basées sur les annonces d’OpenAI :
- ChatGPT Plus et Team : 10 tâches avec la version complète + 15 tâches avec la version légère par mois, soit 25 recherches au total.
- ChatGPT Pro : 125 tâches complètes + 125 tâches légères par mois, un seuil bien plus généreux.
- Enterprise et Edu : 10 tâches complètes par mois, avec un accès à la version légère prévu pour début mai 2025.
Une fois le quota de la version complète épuisé, les utilisateurs basculent automatiquement sur la version légère. Cette approche vise à réduire les coûts d’exploitation pour OpenAI, qui dépense des sommes colossales pour maintenir ses infrastructures. Par exemple, l’entreprise a révélé que des millions de dollars sont engloutis rien que pour traiter les politesses des utilisateurs, comme “s’il vous plaît” ou “merci”.
Comment se compare-t-il à la concurrence ?
Deep Research n’est pas seul sur le marché. Google, avec son modèle Gemini 2.5 Pro, propose une fonctionnalité similaire, accessible via un abonnement Gemini Advanced. Contrairement à ChatGPT, Gemini permet jusqu’à 20 recherches par jour, une limite bien plus généreuse qui a suscité quelques critiques parmi les utilisateurs de ChatGPT. Selon des tests réalisés par Google, les rapports générés par Gemini Deep Research seraient préférés à ceux de ChatGPT dans un ratio de 2 contre 1, notamment grâce à une meilleure contextualisation et une planification des requêtes optimisée.
D’autres acteurs, comme Perplexity AI ou xAI avec Grok (et son mode DeepSearch), offrent aussi des outils de recherche approfondie. Même Anthropic, avec Claude, s’est lancé dans la course avec une fonctionnalité comparable. Chaque outil a ses particularités : Gemini mise sur son intégration avec l’écosystème Google, tandis que ChatGPT se distingue par sa capacité à intégrer des fichiers externes pour contextualiser les recherches.