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The Elder Scrolls IV Oblivion Remastered : un classique revisité avec brio, mais pas sans défauts

Presque vingt ans après sa sortie initiale en 2006, The Elder Scrolls IV: Oblivion revient sous une forme modernisée avec Oblivion Remastered, une version repensée par Bethesda Game Studios en collaboration avec Virtuos. Cette nouvelle mouture, disponible depuis début 2025, promet de raviver la magie d’un RPG culte tout en l’adaptant aux standards actuels.

Avec des graphismes retravaillés, une interface modernisée et quelques ajustements techniques, ce remaster ambitionne de séduire autant les nostalgiques que les nouveaux gamers. Mais réussit-il à équilibrer respect du matériau d’origine et modernisation ? 

Une immersion dans un monde légendaire

The Elder Scrolls IV: Oblivion Remastered replonge les joueurs dans la province de Cyrodiil, au cœur de l’empire de Tamriel. L’histoire, fidèle à l’originale, suit un héros improbable confronté à une crise majeure : après l’assassinat de l’empereur, des portails d’Oblivion s’ouvrent, libérant des créatures démoniaques. Votre mission ? Sauver l’empire en affrontant des ennemis redoutables, en forgeant des alliances et en prenant des décisions qui influenceront le destin du monde. Avec une quête principale d’environ 30 à 35 heures et un contenu annexe pouvant dépasser les 100 heures, l’ampleur de l’aventure reste impressionnante.

Ce qui rend cette narration si captivante, c’est sa liberté. Vous pouvez choisir d’incarner un guerrier, un mage, un voleur ou un mélange unique de ces archétypes, grâce à un système de personnalisation profond. Les quêtes secondaires, souvent aussi soignées que la trame principale, plongent encore plus dans un monde vivant, où chaque village, guilde ou rencontre semble raconter sa propre histoire. 

Des graphismes et une interface métamorphosés

Des graphismes et une interface métamorphosés

Le principal argument de ce remaster réside dans sa refonte visuelle. Là où l’original occupait 5 Go, cette version exige 125 Go, un bond qui traduit l’ampleur des améliorations. Les textures ont été retravaillées pour offrir une résolution nettement supérieure, avec des détails saisissants sur les paysages, les personnages et les objets. Les forêts de Cyrodiil, les rivières scintillantes et les cités médiévales gagnent en réalisme grâce à des effets de lumière dynamiques, des ombres soignées et des reflets aquatiques convaincants. Par exemple, plonger dans l’eau révèle désormais des poissons et des animations subaquatiques, absents de la version 2006.

Les cinématiques, un point fort de l’original, ont été entièrement repensées. Le visage des personnages, comme celui de l’empereur Uriel Septim, affiche des détails expressifs (rides, mouvements des lèvres) qui contrastent avec les modèles figés d’autrefois. Ces améliorations se retrouvent dans le moteur de jeu, où les personnages non-joueurs (PNJ) bénéficient de textures et d’animations plus naturelles. Cette cohérence visuelle entre cinématiques et gameplay rapproche Oblivion Remastered des standards d’un remake, bien au-delà d’un simple remaster.

Des graphismes et une interface métamorphosés

L’interface utilisateur a également été modernisée. Les menus, autrefois austères, adoptent des polices élégantes et une disposition intuitive, en phase avec les jeux de 2025. La boussole, essentielle pour l’exploration, est désormais plus claire et lisible. La création de personnage, un pilier du jeu, offre des options de personnalisation étendues, permettant de sculpter des avatars uniques. Même les écrans de chargement, souvent négligés, affichent des illustrations détaillées, renforçant l’immersion.

The Elder Scrolls IV: Oblivion Remastered : un classique revisité avec brio, mais pas sans défauts

Des avancées techniques, mais des limites persistantes

Côté technique, Oblivion Remastered introduit des améliorations à ne pas négliger. Les physiques ont été affinées, notamment pour la nage, qui semble plus fluide et immersive, avec des interactions réalistes entre l’eau et le personnage. Les arbres s’animent sous l’effet du vent, et les détails lointains, comme les montagnes, sont désormais visibles sans les flous grisâtres de l’original. Le support des manettes (testé avec une manette Xbox Series) est également plus fluide, corrigé des bugs de la version PC de 2006.

Des avancées techniques, mais des limites persistantes

Cependant, le jeu reste exigeant. Il nécessite un processeur et une carte graphique performants, ainsi qu’un SSD pour réduire les temps de chargement, qui persistent lors des transitions entre zones (villes, grottes, etc.). Si un HDD est utilisable, les attentes prolongées peuvent frustrer, comme relevé dans plusieurs retours utilisateurs sur Reddit. Cette fidélité aux écrans de chargement, héritée de l’original, peut sembler anachronique dans un monde ouvert moderne.

Un gameplay fidèle, pour le meilleur et pour le pire

Un gameplay fidèle, pour le meilleur et pour le pire

Le cœur du gameplay reste fidèle à l’original, avec ses forces et ses faiblesses. L’exploration libre, les choix narratifs et la variété des styles de combat (épée, arc, magie) permettent une rejouabilité exceptionnelle. Rejoindre la Guilde des Mages, infiltrer la Confrérie Noire ou explorer des ruines oubliées reste aussi captivant qu’en 2006. L’équilibre entre liberté et profondeur fait d’Oblivion un modèle encore pertinent pour les RPG modernes.

The Elder Scrolls IV: Oblivion Remastered

Mais certains aspects trahissent l’âge du jeu. Le système de combat, en particulier, déçoit. Les coups manquent de poids et de précision, un problème amplifié par rapport à l’original, où l’imprécision semblait plus acceptable pour l’époque. L’intelligence des ennemis, parfois prévisible ou maladroite, n’a pas été suffisamment revue. De même, le système de progression des compétences, basé sur la répétition (par exemple, frapper pour améliorer sa force), peut déséquilibrer la progression, surtout pour les nouveaux joueurs. Ces points rappellent que le remaster n’a pas modernisé tous les aspects du jeu.

Une bande-son et le doublage 

La musique, composée par Jeremy Soule, reste un pilier de l’expérience. Les thèmes épiques et les mélodies ambiantes accompagnent parfaitement l’exploration et les moments clés. Le doublage, bien que parfois théâtral, conserve son charme, avec des performances mémorables comme celle de Patrick Stewart dans le rôle de l’empereur. Quelques nouveaux enregistrements et un mixage audio amélioré renforcent l’immersion, un point salué par les fans sur X.

À qui s’adresse ce remaster ?

À 50 dollars, Oblivion Remastered offre un excellent rapport qualité-prix pour un jeu de cette envergure. Les fans de la série y retrouveront la nostalgie d’un classique sublimé par des graphismes modernes, tandis que les nouveaux venus découvriront un RPG riche et accessible, malgré quelques mécaniques datées. Cependant, ceux qui espéraient une refonte totale du gameplay, à l’image d’un remake, pourraient être déçus par la fidélité à l’original.

En conclusion : un retour triomphal, mais imparfait

The Elder Scrolls IV: Oblivion Remastered est bien plus qu’un simple lifting. Avec ses visuels somptueux, son interface repensée et ses ajustements techniques, il redonne vie à un chef-d’œuvre du RPG. L’univers de Cyrodiil, toujours aussi immersif, et la liberté offerte aux joueurs restent des références. Pourtant, des combats perfectibles, une IA limitée et des temps de chargement persistants rappellent les origines du jeu. Bethesda et Virtuos ont réussi à moderniser un classique sans le dénaturer, mais quelques compromis empêchent ce remaster d’atteindre la perfection.

Si vous êtes prêt à plonger (ou replonger) dans une aventure épique, Oblivion Remastered est une expérience qui vaut le détour, à condition d’accepter ses imperfections. Disponible sur PC, Xbox Series X/S et PlayStation 5, il invite à redécouvrir un monde qui a marqué l’histoire du jeu vidéo. 

Le Verdict

Graphismes - 9
Interface - 9
Gameplay - 8
Combats - 6
Performance technique - 7
Contenu/Narration - 9
Audio - 8

8

The Elder Scrolls IV: Oblivion Remastered est bien plus qu’un simple lifting. Avec ses visuels somptueux, son interface repensée et ses ajustements techniques, il redonne vie à un chef-d’œuvre du RPG. L’univers de Cyrodiil, toujours aussi immersif, et la liberté offerte aux joueurs restent des références. Pourtant, des combats perfectibles, une IA limitée et des temps de chargement persistants rappellent les origines du jeu.

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