Le 31 octobre 2025, Google a diffusé aux États-Unis sa toute première publicité entièrement générée par Veo 3, son modèle vidéo basé sur l’intelligence artificielle.
Le spot met en scène une dinde en peluche qui s’échappe d’une ferme juste avant Thanksgiving, grâce à une recherche magique sur Google. Le tout dans un style rétro façon dessin animé des années 80, sans jamais mentionner l’IA derrière la création. Comme l’explique Robert Wong, directeur du Google Creative Lab, au Wall Street Journal : « Les gens ne veulent pas savoir si c’est de l’IA, ils veulent juste une bonne histoire. »
Ce choix de discrétion n’est pas anodin. Google cherche à normaliser l’usage de l’IA sans effrayer le public. Pas de visages étranges ni de mains difformes ici : la dinde en feutre est expressive, attachante, et visuellement irréprochable. Résultat : la publicité tourne en boucle sur les chaînes américaines et dans les cinémas, avec une suite spéciale Noël déjà en préparation.
Derrière cette campagne, c’est une petite révolution dans le monde du marketing. Le scénario a été écrit par des humains, mais les storyboards ont été générés par Veo 3, puis peaufinés par des réalisateurs. Google ne parle pas de remplacement, mais d’un nouvel outil créatif : une sorte de Photoshop du storytelling, capable d’accélérer la production tout en laissant la main aux créateurs.
Ce tournant marque une nouvelle étape dans l’intégration de l’IA dans les contenus grand public. Si demain votre pub de Noël montre un renne qui danse sur l’Arc de Triomphe, il y a de fortes chances que ce soit l’œuvre d’un modèle comme Veo 3. Et pourtant, personne ne crie au scandale. Google vient d’ouvrir une nouvelle voie… sans brandir l’étiquette « IA ». Et ça change tout.
