
Microsoft Azure, le pilier cloud de l’écosystème Microsoft, a subi une interruption massive le 29 octobre 2025, débutant vers 16h UTC. Causée par une modification involontaire de configuration sur Azure Front Door (AFD), cette faille a entraîné des latences, timeouts et erreurs DNS, bloquant l’accès à de nombreux services. Le portail Azure lui-même est resté inaccessible pendant plusieurs heures, amplifiant l’impact sur les entreprises et les utilisateurs finaux.
Les répercussions ont été immédiates et étendues : Microsoft 365 (Outlook, Teams, Word) a connu des interruptions globales, avec plus de 30 000 signalements sur Downdetector vers midi ET. Xbox Live et le Xbox Game Pass ont planté, empêchant les connexions multijoueurs et les téléchargements ; Minecraft a suivi le même sort, frustrant des millions de joueurs. Au-delà de Microsoft, des tiers comme Alaska et Hawaiian Airlines ont vu leurs sites web et systèmes de check-in paralysés, avec des retards de vols sans annulations massives. Starbucks, Kroger, Costco et Capital One ont rapporté des dysfonctionnements sur leurs apps et sites, tandis que Vodafone et l’aéroport de Heathrow au Royaume-Uni ont subi des perturbations réseau.
Microsoft a réagi en déployant une configuration de secours à 17h30 UTC, visant une reprise en 45 minutes, mais des mesures de sécurité ont étiré le processus jusqu’à minuit UTC. Vers 23h20 UTC, plus de 98 % des services tournaient normalement, avec une récupération totale confirmée peu après. Cette panne, survenue une semaine après celle d’AWS qui avait touché Snapchat et Reddit, souligne les vulnérabilités du cloud concentré : 52 % du web dépend d’AWS et Azure, rendant les incidents critiques. Microsoft prévoit un bilan détaillé d’ici 14 jours.
Malgré cela, la société a publié des résultats trimestriels solides, avec Azure en hausse de 40 % grâce à l’IA, boostant sa valorisation au-delà de 4 billions de dollars. Pour les utilisateurs, une reconnexion manuelle (redémarrage d’appareils) a parfois été nécessaire. Une leçon pour tous : diversifier les infrastructures pour anticiper les pannes, car le cloud, bien que fiable, n’est pas infaillible.






