
La course à la performance des processeurs mobiles s’intensifie avec les prochaines puces phares de Qualcomm et MediaTek.
Selon des informations récentes, le Snapdragon 8 Elite 2 de Qualcomm atteindrait une fréquence d’horloge de 4,6 GHz pour sa version standard, et jusqu’à 4,74 GHz pour une variante optimisée destinée aux smartphones Samsung Galaxy S26, prévue pour 2026. De son côté, le Dimensity 9500 de MediaTek franchirait pour la première fois la barre des 4 GHz, marquant une étape clé pour le fabricant taïwanais. Ces deux puces, gravées en 3 nm via le procédé N3P de TSMC, promettent des performances exceptionnelles, avec des scores AnTuTu dépassant les 4 millions pour le Snapdragon 8 Elite 2 et environ 3,5 millions pour le Dimensity 9500, selon des fuites récentes.
Le Snapdragon 8 Elite 2 s’appuie sur une architecture à huit cœurs, avec deux cœurs Prime Oryon V2 à haute performance et six cœurs Performance, couplés à un GPU Adreno 840 cadencé à 1,2 GHz. Cette configuration, soutenue par l’architecture Arm v9 avec des extensions comme SME1 et SVE2, vise à optimiser les tâches gourmandes en ressources, telles que l’intelligence artificielle et la photographie computationnelle. MediaTek, quant à lui, mise sur une configuration 1+3+4 pour le Dimensity 9500, intégrant des cœurs ARM Cortex-X930 et Cortex-A730, ainsi qu’un GPU Immortalis, pour rivaliser en puissance brute et efficacité énergétique.
Cette course témoigne de l’intense compétition entre Qualcomm et MediaTek pour dominer le marché des SoC haut de gamme. Alors que Qualcomm semble prendre l’avantage en termes de fréquence CPU, MediaTek se distingue par une approche axée sur l’efficacité énergétique et une montée en gamme de ses GPU. Les scores AnTuTu impressionnants, bien que spectaculaires, ne reflètent pas toujours les performances réelles, qui dépendent aussi de l’optimisation logicielle par les fabricants de smartphones. Les tests en conditions réelles, attendus avec les lancements de 2025, seront cruciaux pour déterminer quel processeur offre le meilleur équilibre entre puissance, efficacité et stabilité thermique.
Les deux puces devraient alimenter les flagships Android de 2025, comme les Samsung Galaxy S26, Xiaomi 16 ou Vivo X200 Pro. Alors que Qualcomm bénéficie d’une réputation bien établie pour l’optimisation logicielle, MediaTek gagne du terrain grâce à des performances compétitives et des coûts souvent plus attractifs pour les constructeurs. Cette rivalité promet aux consommateurs des smartphones toujours plus puissants, mais pourrait également se traduire par une hausse des prix en raison des coûts élevés de la gravure en 3 nm.