OpenAI envisage-t-il d’intégrer des publicités dans ChatGPT ? La question divise, et Nick Turley, l’un des responsables, adopte une approche mesurée. « ChatGPT est conçu pour répondre aux besoins des utilisateurs, pas pour les inonder de pubs », a-t-il déclaré, tout en laissant la porte entrouverte à cette idée.
Sam Altman, PDG d’OpenAI, avait qualifié l’idée de publicités dans l’IA de « troublante » en 2024, mais il s’est récemment montré plus ouvert, selon un podcast récent. L’entreprise, qui compte 700 millions d’utilisateurs, dont 20 millions d’abonnés payants, cherche à diversifier ses revenus tout en préservant l’expérience utilisateur.
Avec un chiffre d’affaires attendu de 12,7 milliards de dollars en 2025, contre 3,7 milliards en 2024, OpenAI mise principalement sur ses abonnements (selon Bloomberg). Cependant, les pertes financières persistent, et l’équilibre budgétaire n’est pas prévu avant 2029. Cette situation pousse l’entreprise à explorer des alternatives pour rentabiliser son modèle, tout en évitant de transformer ChatGPT en panneau publicitaire. Turley insiste sur le succès du modèle par abonnement, qui connaît une croissance rapide et offre encore de nombreuses opportunités.
Plutôt que de se reposer uniquement sur des publicités classiques, OpenAI planche sur une initiative baptisée « Commerce dans ChatGPT ». Ce système permettrait à l’entreprise de toucher une commission sur les achats effectués via les recommandations du chatbot. Par exemple, si ChatGPT suggère un produit et que l’utilisateur l’achète, OpenAI pourrait percevoir une part. Des partenariats avec des commerçants sont en cours pour développer ce projet, avec un accent mis sur la transparence pour éviter toute influence biaisée dans les recommandations.
L’approche d’OpenAI vise à transformer ses millions d’utilisateurs gratuits en atout. « Les utilisateurs gratuits ne sont pas un poids, mais une opportunité pour proposer des offres premium », explique Turley. Cette stratégie cherche à convertir les utilisateurs non payants en abonnés tout en testant des modèles comme le commerce intégré. L’entreprise s’inspire de plateformes comme Amazon, qui combine recommandations et commissions, mais veut éviter les dérives des publicités intrusives.
